dimanche 28 juin 2015

Tuto : la peinture pour les nuls

Cela commence à faire quelques années que je traîne sur des forums dédiés aux pitous, avec un intérêt particulier pour les sections dédiées au modélisme. Et depuis que je fréquente ces sections, je vois régulièrement et immanquablement passer les mêmes questions. Et c'était encore pire lorsque j'étais modo modélisme sur le WarFo.
Étant fainéant sur les bords, j'ai fini par me lasser de répéter encore et toujours les mêmes réponses et de chercher pour d'autres des sujets qui traitent du problème posé. J'ai donc voulu centraliser un peu les infos utiles aux débutants et/ou aux étourdis histoire d'avoir un article de base auquel je pourrai faire référence (l'avantage étant que connaissant bien l'auteur, je saurais exactement ce qu'il y a dedans ! ).
Cet article abordera en priorité les techniques de base afin de répondre aux questions les plus récurrentes, et s'adressera donc avant tout aux peintres novices, quitte à énoncer des évidences. Je n'ai pas la prétention de faire mieux que la méta-tonne de tutos déjà dispo un peu partout sur le web et dans des bouquins, le seul but est de regrouper les infos. Je pourrai aussi par la suite enrichir cet article en ajoutant des liens vers des tutos faits par des gens plus talentueux que moi par exemple.


Avant de terminer ce (long) préambule et d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à rappeler que la peinture est une activité artistique (oui oui !) et comme à peu près tout ce qui se rapporte à l'art il n'y a pas de vérité absolue, il n'y a pas UNE bonne façon de faire, c'est à chacun de trouver SA bonne façon de faire.
L'exemple typique est le brossage à sec qui est souvent vu comme une technique de débutant, et que l'on déconseille généralement aux débutants justement car elle ne permet pas de progresser. Mais elle reste très utile pour certains effets particuliers, et certains très bon peintres utilisent eux aussi le brossage (mais bien sûr ils ne se limitent pas à ça).


Cet article est une mise à jour du tuto que j'avais publié sur le WarFo.

Les thèmes abordés seront : 


La préparation :

- Je commence par quoi ?

Première chose à faire, dégrapper et ébarber :
Les figurines sont généralement vendues soit sous forme de grappes plastique soit il s'agit de figurines en métal ou en résines qui ont alors des excroissances liées aux canaux de coulée ou d'éventation. Il faut donc séparer les figurines des grappes ou autres morceaux superflus à l'aide d'une petite pince ou d'un cutter.
Il faut ensuite supprimer les lignes de moulage car celles-ci sont souvent mises en évidence lors de la peinture et nuisent donc au résultat final. On peut les gratter doucement avec la lame d'un cutter, ou les limer avec des limes de modélisme.

La photo ci-dessous montre une belle ligne de moulage sur un fulgurant :




- Et après ?

On va pouvoir monter les figurines. Les parties constitutives de la figurine doivent être assemblées entre elles. Et comme ça ne tiendra pas par magie, il va falloir... coller !
Pour les figurines plastique, il suffit d'utiliser de la colle pour maquettes. Celle-ci fait fondre les parties encollées, ce qui va "souder" les pièces entre elles. Pour tout le reste, que ce soit des figs résine, des figs métal, ou des figs hybrides (métal + plastique par exemple) le plus simple reste la super glue.
Pour les parties qui sont difficiles à coller, soit parce que les pièces sont lourdes (aile en métal de dragon) ou les surfaces de contact faibles (poignet d'un elfe), on peut avoir recourt au contreperçage. Le contreperçage consiste à faire un trou dans chacune des pièces à coller à l'aide d'une perceuse à main, puis d'insérer une tige métallique (en général un morceau de trombone) dans les trous. Cela renforce l'assemblage.

Principe du contreperçage :



- Je me demande.... je dois assembler la figurine avant de la peindre ? C'est pas plus simple de faire l'inverse ?

Réponse de Normand : ça dépend !
En général il est plus pratique de tout coller avant de sous-coucher puis de peindre. Certaines zones deviennent plus difficiles d'accès pour le pinceau, mais ce sont aussi en général les parties les moins visibles des figurines.
Il peut parfois être pratique de laisser une pièce de côté si elle gène lors de la peinture. C'est par exemple ce que certains font avec les boucliers d'un lancier, ou le bolter d'un space marine.

D'autres enfin peignent tout en pièce détachées, mais il faut alors faire très attention lors de la manipulation des pièces, et lors du collage.


- Mon fier guerrier est monté, j'attaque la peinture ?

Pas de précipitation. Je conseille avant de passer à la suite de laver les figurines. Le procédé de moulage requiert parfois l’utilisation de produits démoulants. Ceux-ci sont gras et empêchent donc la peinture d'adhérer correctement. De la même façon, les doigts sont gras (même quand on a les mains propres hein) et la manipulation des figs peut déposer un film graisseux.
Il est donc recommandé de laver ses figurines à l'eau tiède et au produit vaisselle et de bien les rincer afin de s'éviter des surprises plus tard. Dans bien des cas, le lavage n'est pas indispensable mais les 5 minutes que cela prend seront amplement amorties si cela vous évite un soucis d'adhérence ne serait-ce qu'une seule fois.

- Et les socles ?

Le soclage peut prendre tout un tas de formes. Le plus commun restant de coller du sable sur le dessus du socle, puis de le peindre dans une teinte appropriée (idéalement celle de notre table de jeu).
Le plus simple est donc de monter la fig, de coller le sable puis de sous-coucher l'ensemble. La sous-couche aidera à fixer le sable et cela évitera d'avoir à sous-coucher le sable une fois la figurine peinte, avec le temps supplémentaire et les risques de débordements que ça impliquerait.


La sous-couche :

- Pour quoi faire ?

L'intérêt de la sous-couche est de passer une couche d'apprêt, qui va permettre ensuite à la peinture de mieux accrocher à la figurine. La sous-couche se passe généralement en bombe et peut être de plusieurs couleurs.
Il est possible de peindre les figurines directement sans les sous-coucher, mais cela peut rendre la peinture plus difficile (peinture qui se rétracte) et risque de rendre la peinture de votre chef d'œuvre plus sensible aux chocs et aux frottements. Certains inconditionnels peignent sans sous-couche, mais je recommande de ne pas se passer de cette étape.
Il existe également des produits destinés à la sous-couche au pinceau tels le gesso (un exemple ici), mais je ne les ai jamais testés moi-même.

- Ok, mais quelle couleur ?

Les bombes de sous-couche (tout comme le gesso) existent dans plusieurs couleurs. Les plus courantes sont les sous-couches blanche et noire. Chacune de ces sous-couches implique une façon de peindre différente. Il n'y a pas de meilleur choix dans l'absolu, ce sera à chacun de déterminer la sous-couche qui est la plus adaptée à sa façon de peindre et au schéma de couleur choisi.
La sous couche blanche donne des couleurs plus éclatantes. On peint alors en général en partant d'une base claire que l'on vient assombrir dans les creux. Une bonne maîtrise des lavis (voir plus loin) permet d'obtenir de bons résultats très rapidement.
La sous-couche noire implique le cheminement de peinture inverse. On part du plus sombre, et on monte vers des couleurs de plus en plus claires sur les reliefs. Le principal inconvénient de cette sous-couche est que certaines couleurs couvrent très mal le noir. Ce défaut est considérablement réduit depuis l'arrivée des peintures Foundation de GW (maintenant remplacées par les peintures "base"), qui ont en général un très bon pouvoir couvrant (voir plus bas dans cet article).
L'avantage de la sous-couche noire est que l'on peut "oublier" certaines zones peu visibles comme l'intervalle entre un bras et un torse, qui seraient difficilement accessibles et qui resteront discrètes en étant simplement noires. Avec une sous-couche blanche, on ne peut pas se permettre ce genre de raccourci.

Ces 2 solutions ne sont bien évidemment pas les seules. Pour ceux qui trouvent que le blanc rend les couleurs trop vives et que le noir les ternit trop, il y a la sous-couche grise. Certains peintres tirent profit du fait que la couleur de la sous-couche modifie le rendu de la peinture passée par dessus en sous couchant la figurine par exemple en noir, puis en passant un léger voile de blanc par le dessus pour éclaircir dès la sous-couche les zones supposées recevoir le plus de lumière.
On parle alors de sous-couche zénithale. Pour plus d'explications, vous pouvez jeter un œil à ces vidéos de JBT.

Enfin, il existe des sous couches de couleur qui peuvent être bien utiles lorsque l'on peint des figurines avec une couleur très majoritaire. Attention, les bombes de sous-couches sont des bombes aux propriétés spécifiques. Il faut bien s’assurer que la bombe choisie est une sous-couche (en anglais « Primer » ). Si ce n’est pas le cas, il faut alors passer une sous-couche blanche ou noire, puis la base colorée.


Personnellement, selon les projets, je pars plutôt d'une sous-couche noire ou d'un préombrage.

- La sous-couche, ça coûte cher !

On peut être tenté d'utiliser des bombes de peinture de chez brico-blabla, moins chères que les bombes spécifiquement faites pour sous-coucher nos figurines (type GW ou Army Painter). Cependant, ces bombes n'étant pas spécifiquement faites pour cet usage, elles peuvent ne pas présenter les propriétés attendues. Elles peuvent par exemple être trop épaisses (au revoir les détails), ou ne pas fournir une bonne accroche pour les couches suivantes. Dans tous les cas, il vaut mieux prendre le temps de faire quelques tests sur des morceaux de grappes ou sur quelques figurines que l'on sacrifie au nom de la science avant de sous-coucher toute son armée.

- J'ai ma bombe, comment je fais ?

Pour commencer, la bombe est un produit dangereux. On évitera toute pulvérisation vers ou près d'un objet chaud/incandescent/susceptible d'y mettre le feu. Ça semble évident.
On évitera aussi d'utiliser la bombe dans un milieu clos. Les gaz et les solvants ne sentent pas très bons, mais surtout ils sont toxiques. Il est en général précisé sur les bombes que ces solvants sont mortels à haute dose, ce n'est pas pour faire joli.
Donc on fait ça dans un garage bien aéré ou dehors pour éviter de respirer les vapeurs.

Avant usage, il faut secouer l'aérosol. Il faut aussi utiliser la bombe dans le bon sens (droite, pulvérisateur vers le haut) en faisant de courtes pulvérisations plutôt qu'un long pschiiiiiiiiiit afin d'éviter de noyer les détails, et à la bonne distance. Toutes ces infos (temps idéal du secouage, distance d'utilisation, longs pschits ou petites pulvérisations) sont indiquées sur la bombe, prenez 30s pour les lire.
Les aérosols sont sensibles au froid et au chaud. Ils sont aussi sensibles à l'humidité. L'idéal est donc de les utiliser quand il fait beau et sec, mais pas trop chaud non plus. S'il fait trop chaud, la peinture peut sécher avant de toucher la figurine. S'il fait trop humide, les gouttelettes de peinture se chargeront d'eau et risquent de s'agglomérer en grosses gouttes. Si vous voulez sous-coucher et que le temps ne vous parait pas idéal, là encore testez sur un bout de grappe/une fig dédiée à ça.

- Et c'est tout ?

Non.
Le spray ne pouvant atteindre tous les moindres recoins de la figurine, il faut ensuite passer au pinceau une couche de peinture (de la même couleur que la sous-couche) afin de finir le travail proprement. Penser à diluer la peinture, le but n'est pas de noyer les détails sous une pâte aussi épaisse que du dentifrice !


Les pinceaux :

- Combien il me faut de pinceaux ?

Autant que l'on veut. Je dirais que le minimum pour barbouiller sereinement est de 4.
Il en faut un gros pour les étapes de base qui ne demandent pas de précision, comme finir la sous-couche.
Il en faut un autre plus fin pour la peinture à proprement parler. Ici, le plus important n'est pas réellement la taille du pinceau (certains ne jurent que par les tailles 0 et moins, d'autres peignent avec des taille 4) mais la taille de la pointe. Un taille 4 avec une bonne pointe sera plus précis qu'un taille 2 sans pointe bien marquée ou q'un triple zéro tout foutu.
Il en faut un qui sera dédié au brossage. Le brossage ruine les pinceaux à vue d'œil, il vaut donc mieux réserver un pinceau à cet usage et éviter de brosser avec son pinceau fétiche.
Enfin, il en faut un pour tout ce qui sera collage à la PVA (pour les socles par exemple).

Voici un exemple de set de 4 pinceaux, avec de haut en bas :
* le gros pinceau pour les couches de base qui ne nécessitent pas de soin particulier;
* le pinceau standard, avec une pointe fine pour les aplats et les détails
* le pinceau pour les brossages, sa pointe abimée le limite à ce rôle
* le pinceau pour la colle




Rien n'empêche d'en rajouter selon les besoins que l'on a, comme un gros pinceau pour les chars, un pinceau avec une pointe bien fine pour les détails, etc, mais avec ces 4 pinceaux il y a de quoi commencer sereinement.

La gamme de pinceaux s'est vue étoffée, avec de haut en bas :
* le gros pinceau pour les couches de base qui ne nécessitent pas de soin particulier;
* le pinceau standard, avec une pointe fine pour les aplats et les détails
* le pinceau pour les détails, avec une pointe et un réservoir plus fins
* le pinceau pour les brossages, sa pointe abimée le limite à ce rôle
* un pinceau un peu abimé, dont la pointe se sépare en petites mèches, mais que je garde car je trouve que c'est très pratique pour faire des stries (comme sur la lame de cette hache)
* le pinceau pour la colle



- Les poils de barrent dans tous les sens, c'est normal ?

Eh non.
Il faut prendre soin de ses pinceaux. On va par exemple éviter de :
* laisser la peinture sécher dessus ;
* laisser la peinture monter jusqu'à la virole (la partie métallique du pinceau) ;
* laisser le pinceau en appui sur ses poils (que ce soit dans le pot d'eau ou ailleurs).

En revanche, en utilisant une peinture diluée, en rinçant régulièrement son pinceau lors des sessions de peinture un peu longues pour que la peinture ne sèche pas dans les poils, en le nettoyant à l'eau claire ou avec un peu de savon à la fin de chaque session et en reformant la pointe, le pinceau devrait tenir de longs mois (voire des années).


La peinture :

- J'ai mes pinceaux, je prends quoi comme peinture ?

La plupart des peintres de figurines emploient de la peinture acrylique. Celle-ci a l'avantage de se trouver assez facilement, et surtout de se diluer à l'eau. La peinture acrylique est une peinture translucide, c'est à dire qu'elle laisse transparaître ce qui se trouve en dessous. C'est un inconvénient puisque cela rend difficile l'application de couleurs claires sur une base foncée, mais c'est aussi une qualité puisque cela permet de faire des transitions progressives de couleurs

Il existe tout un tas de gammes dédiées à notre hobby. Les plus connues sont Citadel (la gamme de Games Workshop), Prince August (aussi appelée Vallejo), Army Painter, Coat d'Arms (qui est l'ancien fournisseur de GW et vend donc toujours les anciennes encres), et P3. Il y a un comparatif de ces gammes ici.

Pour ma part, j'ai surtout utilisé la peinture GW, jusqu'à ce qu'ils changent complètement leur gamme il y a quelques années. Je suis donc en train de basculer progressivement vers Army Painter à mesure que mes anciens pots se vident. Je trouve que globalement ça se rapproche de l'ancienne gamme GW, ce qui me convient très bien puisque je peux garder mes repères.


Il faut mentionner que certains peignent leurs figurines en utilisant de la peinture à l'huile. Je ne m'étendrai par sur ce sujet car je ne l'ai jamais testé par moi-même, et cela s'adresse plus à des peintres chevronnés qu'à des débutants. Mais sachez que ça existe. (Par exemple dans ce sujet de Gorgoth sur le WarFo)

- Mais les pots sont tout petits, je ne peux pas utiliser de la gouache ? Ça me coûterait moins cher !

La gouache n'est pas une bonne idée. Ça ne tiendra tout simplement pas sur la figurine.
En revanche, il est possible de trouver des peintures acryliques en tubes dans les grandes surfaces et les magasins d'art, qui reviennent donc bien moins cher à l'usage que les pots type GW. Certaines doivent être de qualité suffisante pour peindre ses figs, mais là encore il faut tester et ne pas se jeter tête baissée sous prétexte que ça coûte moins cher.
D'autant plus que les pots de peinture pour fig sont certes petits mais ils tiennent quand même un bon moment. Personnellement, j'ai certains pots qui sont les mêmes qu'à mes débuts dans le hobby, il y a plus de dix ans. Certes, je n'utilise presque jamais de jaune, mais mes pots de rouge et d'argent sont régulièrement utilisés et sont loin d'être vides. Il faut quand même signaler les pots de lavis Foundation de GW (depuis remplacés par les "Shades") ou Quickshade d'Army Painter qui se vident assez vite.

- Des pots de "lavikoi" ?

Games Workshop a fait évoluer sa gamme il y a maintenant plusieurs années en remplaçant les encres qu'ils vendaient alors par des pots de lavis prêts à l'emploi (appelés lavis Foundation, le plus célèbre étant le Devlan Mud). Ces lavis sont plus simples d'emploi car ils peuvent être utilisés directement à la sortie du pot sans avoir besoin d'être dilués, et leurs propriétés leur permettent de se repartir facilement sur les figurines sans créer d'auréoles. 
Ces produits ont été une petite révolution pour les peintres d'armées, puisqu'ils permettent de réaliser des lavis sans aucune difficulté en étant appliqués tels quels sur les figurines, tout en étant également très adaptés pour des utilisations un peu plus subtiles.

Cependant, le rendu n'est pas le même que celui des encres et ces deux produits peuvent être complémentaires.
(les accros aux encres que produisait GW à une époque - qui sont plus liquide et surtout très concentrées en pigments - pourront se consoler chez Coat d'Arms )

Les lavis Foundations de GW ont été remplacés par d'autres lavis depuis (appelés "Shades"), dont l'utilisation est similaire mais avec des propriétés légèrement différentes. Army Painter a pris le relais, en proposant des lavis "Quickshade" qui sont pratiquement des copies des anciens lavis Foundation de GW.


Le matériel :

- Pinceau... check ! Peinture... check ! J'ai tout ?

Presque. Il faut encore quelques accessoires indispensables mais qui heureusement ne coûtent presque rien.
Un gobelet d'eau pour rincer les pinceaux et diluer la peinture. N'importe quel récipient fera l'affaire, du verre au vieux mug en passant par le gobelet en plastique ou le pot de yaourt (en verre). L'eau devrait être changée à la fin de chaque session de peinture. Et surtout, il faut changer l'eau lorsque l'on a fini de peindre les couleurs métalliques, car elles déposent des pigments métalliques à la surface de l'eau, donc si on utilise cette même eau pour peindre une zone non métallique la figurine sera couvertes de paillettes. C'est mignon sur les poupées de la petite sœur, mais sur un chevalier de l'apocalypse ça le fait moyen quand même.

Un mouchoir en papier/essuie-tout/sopalin/papier absorbant pour essuyer ses pinceaux, absorber un trop plein de peinture ou réparer une connerie. Ayez-le toujours sous la main, en général quand on en a besoin il est un peu tard pour penser à aller en chercher dans la cuisine.

Une palette pour poser sa peinture, la diluer, faire ses mélanges. On peut partir sur une palette classique en plastique ou faite avec des matériaux de récupération (vieille assiette, intérieur de blister...). Mais on peut aussi opter pour la désormais fameuse palette humide.
Pour faire une palette humide il suffit de prendre un petit récipient (j'utilise un couvercle de boîte plastique), d'y placer un mouchoir en papier (ou autre substitut) que l'on recouvre d'eau et sur lequel on pose un morceau de papier cuisson. Ensuite on utilise le papier comme palette. L'intérêt étant que le papier est poreux et va laisser l'eau passer par capillarité du mouchoir vers la peinture. Celle-ci sèche donc beaucoup moins vite, et cela peut permettre de garder un mélange pendant plusieurs heures. Cela fait économiser de la peinture (puisqu'elle ne sèche pas sur la palette au fur et à mesure) et du temps.

Targol a fait un tuto sur le WarFo ici.


Enfin, il est utile d'avoir toujours un pinceau propre à portée de main que l'on utilisera pour absorber les surplus de peinture, effacer les débordements. En effet, tant que la peinture n'a pas séché il est possible de rattraper les erreurs sans avoir besoin de revenir à l'étape précédente. Quand on n'est pas un dieu du pinceau c'est toujours utile.

Un exemple d'établi de peinture, prêt à l'emploi :







Un peu de théorie :

- Je ne comprends pas, mes figurines ne ressemblent pas à celles des magazines, ça a l'air tout plat et tout moche.

C'est une question de contrastes. Les figurines étant à une échelle bien plus petite que nous mêmes, la lumière ne jouera pas exactement de la même façon sur un pitou que sur nous. Or, c'est la lumière qui nous permet de percevoir les reliefs, en accrochant les arêtes, les bosses, les angles, et en ombrant les creux.

Ce principe est très bien décrit sur cette page du site Minicréa, avec l'exemple d'un visage.


Il faut donc - par le biais de la peinture - forcer artificiellement ces effets de lumière. Les meilleurs peintres savent créer des effets poussés sur leurs figurines en prenant en compte l'orientation des sources de lumière, leurs couleurs, et en simulant les reflets créés. Mais soyez rassurés, il est possible d'avoir un rendu correct sans en arriver là. La façon la plus simple d'avoir un bon rendu est pour chaque zone d'avoir une couleur de base (par exemple une veste bleue), d'en ombrer les creux en les rendant plus sombres (bleu foncé dans les plis) et d'en éclaircir les reliefs avec une couleur plus lumineuse (bleu clair sur les arrêtes).
Ce procédé donne du relief à la zone peinte et améliore la lisibilité de la figurine. Plus ce contraste sera fort entre les ombres et les lumières, plus la figurine sera lisible de loin. En contrepartie, soit le dégradé sera moins progressif (transition entre les couleurs plus marquées) soit il requerra plus d'étapes.

Le dégradé, puisque j'en parle, est une transition d'une couleur vers une autre. Il peut s'agir d'une transition d'une teinte vers une autre (dégradé du bleu vers le violet, ou du rouge au jaune en passant par l'orange), ou un dégradé d'une même couleur du clair vers le sombre (ou inversement). Le dégradé n'est donc pas une technique à proprement parler, mais un résultat, que l'on peut obtenir avec plusieurs techniques.
Plus il y a de teintes intermédiaires entre la couleur de départ et la couleur d'arrivée, plus la transition est progressive. En jouant sur la translucidité de la peinture, on peut arriver à un dégradé pour lequel on n'arrive plus à distinguer les couleurs adjacentes. On parle alors de fondu.

Exemples de dégradés du sombre au clair :
Dégradé sommaire :



Dégradé plus poussé :



Fondu :




Exemple de dégradé entre 2 couleurs :




Illustration sur des cas concrets :
La photo ci-dessous montre un traitement en trois étapes sur une armure rouge. La couleur de base de l'armure est le red gore (GW), l'ombrage est en scab red (GW) et l'éclaircissement en blazing orange (GW) :


Le dégradé est sommaire en raison du faible nombre d'étapes (ici trois), mais le contraste est fort, apportant une bonne lisibilité à distance de jeu. L'objectif visé ici est un bon compromis entre le rendu sur la table et le temps de peinture.


La photo suivante montre un dégradé qui va du noir au blanc, avec un nombre beaucoup plus important d'étapes. La transition entre les couleurs est beaucoup plus progressive, mais le temps passé a augmenté en proportion.




- Et pour mon schéma de couleur, tu peux m'aider ?

Loin de moi l'idée de donner un cours sur la théorie des couleurs (on en trouve plein d'exemple sur le net, par exemple là). Mais il est possible pour s'aider à trouver des associations qui fonctionnent bien de consulter une roue des couleurs.
Celle-ci montre sous forme graphique les différentes couleurs, et leurs assemblages. Les couleurs diamétralement opposées sont par exemples les complémentaires. Cela signifie que le fait d'ajouter un peu de l'une dans l'autre assombrira fortement le mélange (par exemple une pointe d'orange assombrira un bleu, même si ce orange est un orange clair), et aussi que ces couleurs trancheront fortement l'une sur l'autre (un détail orange sur une figurine bleue ressortira franchement).

Il faut savoir que les différentes teintes peuvent aussi être plus ou moins saturées (une couleur saturée sera une couleur pure, franche, une couleur dé-saturée sera cette même couleur avec une rendu plus terne, plus la couleur est dé-saturée plus elle tire vers le gris).

Comparatif entre un dégradé de bleu et sa version dé-saturée :






Voici un exemple de figurines peintes avec un schéma de couleurs saturées avec des orks V2, les schémas de l'époque faisaient la part belle aux couleurs chatoyantes :

(photo empruntée au très bon site Taran, la bible du fluff 40k.

Et un exemple de figurine avec des teintes désaturées, avec les marines du Caillou qui arborent un schéma beige/vert cassé :




J'utilise fréquemment le site Paletton pour tester des schémas. Pour le reste, il ne faut pas hésiter à s'inspirer de schémas existants, ou d'associations de couleurs rencontrées dans la vie de tous les jours (objets, animaux, paysages...) et qui nous plaisent.


Techniques :

- Aplat

La technique de base. Il s'agit de passer une couche de couleur uniforme sur la zone concernée.
Cette étape n'est pas à négliger, car elle conditionne le résultat final.
La peinture acrylique étant translucide il peut être difficile de bien couvrir la sous-couche ou la couche inférieure. On est alors généralement tenté de mettre une couche plus épaisse et moins diluée de peinture afin de compenser. Ce n'est PAS la bonne solution. En fait, il faut faire exactement l'inverse.
Afin d'obtenir une belle couche bien uniforme, il faut diluer sa peinture et passer plusieurs couches fines, en laissant chaque fois sécher la couche précédente. C'est la superposition des couches qui apportera la couvrance, et le fait d'avoir dilué sa peinture évite les accumulations de peintures communément appelées "pâtés".
Il n'y a pas de "dosage" universel pour la dilution, celle-ci dépendra notamment de la technique utilisée. Pour un aplat, le but est d'avoir une peinture assez fluide pour que le pinceau la dépose sans forcer - celui-ci doit glisser tout seul sur la figurine - et assez concentrée en pigments afin de ne pas avoir besoin de passer 450 couches. Seule la pratique vous apprendra à trouver le bon dosage.

Par ailleurs, certaines couleurs sont moins couvrantes que d'autres, et il est en général d'autant plus difficile de couvrir une couleur foncée que la couleur suivante est claire. Passer du blanc sur du noir est en général voué à l'échec.
Prenons un cas concret, le rouge couvre mal le noir par exemple. On pourrait s'acharner à passer des couches diluées de rouge sur le noir jusqu'à obtenir le résultat escompté, mais il faudrait alors au bas mot une douzaine de passages. Il y a deux solutions simples pour contourner le problème :

- utiliser des couches intermédiaires :
D'abord un marron foncé couvre assez bien le noir. Puis un rouge foncé qui passera bien sur le marron appliqué précédemment. On passe à un rouge plus clair, et enfin on finit avec notre rouge pur. Et le tour est joué.
En plus, si on a fait attention à passer ses couches en laissant à chaque fois un peu de la couche précédente dans les creux et en resserrant vers les reliefs, on obtient un dégradé.

- utiliser la gamme Base (ou Foundation pour ceux qui en ont encore):
Les peintures Base de GW sont (en général, dans les faits il y en de très bien et d'autres que je trouve bof) très couvrantes, et permettent en général en deux couches diluées d'avoir un bel aplat uniforme. Ici on peut utiliser le Mephston red, et passer ensuite le blood red qui n'aura pas de mal à le couvrir.


Personnellement, les trois peintures Foundation que je trouve les plus utiles sont le blanc (Céramite White), le rouge (Méphiston Red) et le doré (Balthazar Gold), qui sont trois peintures couvrantes, pour des teintes réputées peu couvrantes et chiantes à peindre.
A l'inverse, le noir est pour moi complètement naze, et ne couvre rien du tout.

- Brossage

Le brossage est une technique basique et rapide qui permet d'éclaircir les reliefs de la figurine.

Le principe consiste à tremper son pinceau dans la peinture, avant de l’essuyer sur un mouchoir jusqu’à ce qu’il soit presque sec. Ensuite, on frotte la figurine avec les poils du pinceau. La peinture va venir se déposer d’elle-même sur les reliefs et pas dans les creux. Cette technique fonctionne donc d’autant mieux sur les zones fortement texturées, qui présenteront plus de reliefs susceptibles d’accrocher la peinture.
Attention, le brossage fout en l'air les pinceaux à toute vitesse. N'utilisez pas votre pinceau favori pour cette étape. Réservez un ou plusieurs pinceaux pour cette technique.

Le brossage est souvent vu comme LA technique de débutants. Elle permet en effet de facilement mettre en valeur les reliefs d'une figurine, sans demander de compétence ou de soin particulier.
Cependant, se contenter de cette technique ne permet pas de progresser. Je conseille donc une fois qu'on a pris un peu d'assurance de ne pas se limiter au brossage et de l'utiliser à bon escient, couplé à d'autres techniques.
A réserver de préférence aux zones très texturées comme les fourrures ou les socles. Un brossage bien propre donne aussi une bonne base pour les véhicules.

Le principal défaut du brossage est le côté crayeux, poussiéreux qu'il donne. Si l'on souhaite utiliser ce genre de technique en évitant l'effet crayeux, il est possible de faire un rehaut, qui donne souvent de meilleurs résultats en étant à peine plus compliqué. D'ailleurs, puisqu'on en parle :

- Rehaut

Le rehaut fonctionne comme le brossage sur le principe, à savoir déposer la peinture sur les reliefs de la figurine en frottant un pinceau chargé de peinture sur celle-ci.
La différence est qu'ici on n'essuie pas le pinceau afin qu'il soit sec, au contraire on dilue un peu la peinture et on utilise un pinceau très peu chargé.

Certes, mais si ça marche comme le brossage, mais qu'il faut s'embêter à diluer, quel intérêt, me direz-vous. Le rehaut a plusieurs avantages :

  • il ne donne pas un rendu poussiéreux comme le fait le brossage à sec ;
  • le fait de ne pas laisser la peinture sécher sur le pinceau abîme moins vite les pinceaux (même si ça reste une technique de bourrin, et qu'il vaut mieux avoir un pinceau dédié à ça) ;
  • ça peut paraître anecdotique, mais comme il n'y a pas besoin de frotter aussi fort qu'avec le brossage, c'est moins fatigant. Et mine de rien, quand on peint ses figs par séries de 30, c'est appréciable.

- Lining

Le lining est souvent confondu avec l'éclaircissement intensif, mais n'a pourtant rien à voir avec celui-ci.
Le lining consiste à laisser apparaître une fine ligne de couleur foncée entre deux zones adjacentes. Par exemple, entre la manche et la main d'un personnage, on peut tracer une ligne de séparation afin de bien démarquer la peau du tissu.
Il s'agit généralement de noir ou de brun foncé, même si d'autres teintes fonctionnent aussi très bien.

Cette technique permet d'améliorer la lisibilité des figurines en séparant les différents éléments, notamment lorsqu'on les observe à distance de jeu.

- Éclaircissement intensif

L'éclaircissement intensif est régulièrement appelé "lining" par erreur sur les forums.
L'éclaircissement intensif est l'application d'une couleur très claire sur les arrêtes vives, afin de les souligner et de simuler (parfois de façon exagérée) le fait que la lumière accroche particulièrement les arrêtes des objets.
Cette technique ne simule en général pas un éclairage naturel et réaliste, mais a l'avantage de bien souligner les reliefs et les volumes des figurines et leur donne une meilleure lisibilité.

L'exemple typique qui illustre cette technique est le space marine, sur lequel les bords des plaques d'armure sont très souvent éclaircis de façon intensive.

Exemple de space marine avec éclaircissement intensif :




A noter que cette technique s'applique très bien aux véhicules. Sur ce rhino, en plus des dégradés sur les plaques de blindage, toutes les arêtes ont reçu un éclaircissement intensif :



- Lavis

Attention ici à faire la distinction entre la technique "lavis" et le produit "lavis".
Le lavis est à la base une technique qui consiste à diluer fortement une peinture et une encre avant de l'appliquer sur la figurine. Le lavis étant très liquide, il va s'accumuler de préférence dans les creux. Le lavis est donc une technique toute désignée pour ombrer les figurines

La dilution se fait en général à l'eau, et le mélange peut être plus ou moins chargé en pigments. Le principal inconvénient des lavis est qu'ils entraînent parfois la formation d'auréoles en séchant. On peut réduire ce risque en passant plusieurs couches fines de lavis plutôt qu'une grosse couche généreuse. On peut également ajouter du médium acrylique au mélange, le médium permettant une meilleur répartition des pigments.

Cependant, il existe aussi des lavis prêts à l'emploi, les plus connus étant ceux de la gamme Shades de GW ou Quickshades de Army Painter. Ceux-ci sont étudiés pour être appliqués directement, sans dilution supplémentaire, et pour éviter la formation d'auréoles.
Bien que la dilution ne soit pas indispensable pour ces lavis, on peut tout de même si on le souhaite les diluer afin de diminuer leur concentration (et donc leur pouvoir colorant).


Attention donc à ne pas confondre lavis (produit) et lavis (technique) !
On peut très bien faire un lavis de peinture ou d'encre sans utiliser une goutte de lavis (produit). Mais on peut aussi utiliser un lavis (produit) pour faire autre chose qu'un lavis, par exemple les lavis Army Painter fonctionnent très bien pour faire des glacis.


- Glacis

Le glacis est une technique un peu difficile à appréhender dans le sens où elle s'apparente au lavis par certains points.
L'idée du glacis est de passer un filtre légèrement coloré sur toute une surface. On peut le faire pour donner de la profondeur, des reflets, de la vie à une zone. Par exemple, on peut passer un glacis de bleu sur une armure pour donner des nuances bleutées au métal, qui paraîtra moins terne qu'un simple métal gris. Un glacis de rouge sur le nez d'un nain montrera sa tendance à engloutir des litres de bière, et un glacis de gris sur un visage peut simuler une barbe naissante.

On peut aussi le faire pour lier les couleurs d'un dégradé. Le filtre coloré va en effet atténuer un peu les éclaircissements ainsi que les ombres, ce qui adoucira les transitions entre les couleurs.

Pour faire un glacis on utilise comme pour le lavis une peinture ou une encre fortement diluée. La différence est que là où on cherche à ce que le lavis s'écoule dans les creux et s'y accumule, pour le glacis on cherche à l'inverse à passer une couche fine et homogène sur toute la zone à peindre.


- Lasure

La lasure (aussi appelée "trempette") est une technique de peinture rapide, qui permet d'obtenir un rendu correct en un temps relativement court.
Le concept de base est de peindre ses figurines de façon sommaire mais propre (on ne se préoccupe pas d'ombrer et d'éclaircir les différentes teintes, on peut se contenter d'aplats) dans des tons clairs, avant de les plonger dans de la lasure à bois. Oui, celle-là même que pépé utilise pour vernir ses volets ou peindre ses meubles de salon de jardin.
La lasure étant un produit sombre et très visqueux, elle va venir ombrer toute seule et en une seule étape les creux de la figurine. On peut ainsi gagner un temps fou sur la peinture d'une armée complète.

Un avantage secondaire de cette technique est que la lasure fait office de vernis TRÈS résistant, les figurines lasurées ne craignent pas grand chose en ce qui concerne les petits pets de peinture.

Il y a un tuto très complet sur cette technique ici.

De cette façon, on peut peindre une pelletée de figurines en quelques séances seulement :

Greuh...
Ah oui ça fait du monde quand même !

Une solution alternative est le "splortch", qui repose sur le même principe de base mais en utilisant un lavis généreusement appliqué au pinceau (généralement le strong tone Army painter, remplaçant du Devlan Mud GW) en lieu et place du bain de lasure. Il y a un tuto ici.


- Fondu dans le frais

Le fondu dans le frais est une technique qui permet d'obtenir rapidement un dégradé.
L'idée est de poser ses deux couleurs côte à côte sur la zone à peindre, puis immédiatement et sans attendre qu'elles ne sèchent de les mélanger directement sur la figurine à la limite entre ces deux couleurs, ce qui crée la transition de couleur en une étape.
Cette technique requiert une certaine dextérité et demande de faire preuve de rapidité. Elle n'est pas à la portée des débutants, mais revient souvent dans les questions, c'est pourquoi j'en parle ici.



- Weathering

Le weathering, qui est très à la mode, n'est pas une technique mais un ensemble de techniques qui sont utilisées pour simuler l'usure et les salissures auxquelles sont soumis les guerriers, les véhicules, les décors.
Cela peut aller de la poussière sur les bottes d'un fantassin à la peinture écaillée d'un char, en passant par la boue, la rouille, les coulures d'huile etc.

Il est possible de trouver des tutoriaux concernant toutes les astuces qui permettent d'obtenir un weathering. Parmi celles-ci, on trouve :
* les pigments ;
* le maskol/drawing gum (voir mon tuto ici);
* le sel ;
* la technique de la laque (voir mon tuto ici) ;
* la mousse de blister ;
* la micropeinture.


Astuces et recettes :

- Tout ça c'est bien, mais ça me semble quand même un peu théorique. Tu n'aurais pas des exemples concrets ?

Oh, mais si. Voici un lien vers la section "Tutoriels" du WarFo, qui contient de très bon sujets.



Vernis :

- Le vernis, à quoi ça sert ?

Le vernis a deux utilités principales.
La première est de former une couche protectrice, qui aidera la peinture à résister au petits chocs et aux frottements qui ne manqueront pas de se produire lors d'une partie ou du transport des figurines. Cela réduira les risques de voir votre peinture s'écailler, même si ce n'est évidemment pas à toute épreuve.
La seconde utilité du vernis est de jouer sur la brillance. En effet, les vernis sont plus ou moins mats ou brillants. Un vernis mat est mat. Un vernis brillant brille. Un vernis satiné se situe entre les deux.
On peut donc selon le vernis utilisé modifier le rendu de la figurine, voire d'une partie de la figurine. Par exemple, un monstre pourra être verni en mat, tandis que l'intérieur de sa gueule sera vernie en brillant afin de représenter l'humidité qui règne là-bas (un monstre ça a tendance à baver un peu).

- Comment on fait ?

Le vernis, comme la peinture, se présente en bombe et en pots. La bombe est adaptée au vernissage de figurines "en série" puisqu'elle permet de s'occuper de plusieurs figurines en une seule fois. Le vernis en pot, qui s'applique au pinceau, reste pratique si on n'a besoin de vernir qu'une figurine ou deux à la fois, et est aussi le plus judicieux pour faire des applications locales de vernis (la gueule du monstre, pour reprendre l'exemple ci-dessus)

Le vernis en bombe s'utilise à peu près comme la sous-couche, mais est beaucoup plus sensible aux variations de température et d'humidité. Le risque majeur est d'obtenir un voile blanc sur les zones vernies.
Les conseils sont donc les mêmes que pour la sous couche ! Pour commencer, la bombe est un produit dangereux. On évitera toute pulvérisation vers ou près d'un objet chaud/incandescent/susceptible d'y mettre le feu. Ca semble évident.
On évitera aussi d'utiliser la bombe dans un milieu clos. Les gaz et les solvants ne sentent pas très bons, mais surtout ils sont toxiques. Donc on fait ça dans un garage bien aéré ou dehors pour éviter de respirer les vapeurs.

Avant usage, il faut secouer l'aérosol. Il faut aussi utiliser la bombe dans le bon sens (droite, pulvérisateur vers le haut) en faisant de courtes pulvérisations plutôt qu'un long pschiiiiiiiiiit afin d'éviter de noyer les détails, et à la bonne distance. Toutes ces infos (temps idéal du secouage, distance d'utilisation) sont indiquées sur la bombe, prenez 30s pour les lire.
Les aérosols sont sensibles au froid et au chaud. Ils sont aussi sensibles à l'humidité. L'idéal est donc de les utiliser quand il fait beau et sec, mais pas trop chaud non plus. S'il fait trop chaud, le vernis peut sécher avant de toucher la figurine. S'il fait trop humide, les gouttelettes se chargeront d'eau et risquent de s'agglomérer en grosses gouttes. Si vous voulez vernir et que le temps ne vous parait pas idéal, là encore testez sur un bout de grappe/une fig dédiée à ça.

J'ai vernis ma figurine, mais je voudrai la retoucher, je peux ?

Tout à fait. Il est possible de repeindre par dessus le vernis, ça ne pose pas de soucis particulier et je l'ai fait plus d'une fois.


La règle d'or :

La peinture de pitous est un hobby avant tout.
Le but est de se faire plaisir. Il y a les perfectionnistes, qui voudront pousser toujours plus loin dans le souci du détail. Il y a les joueurs, qui veulent peindre des armées toujours plus pléthoriques avec un rendu correct et dans un temps raisonnable. Et il y a tous les gens qui se situent quelque part entre deux.
Il faut donc se fixer ses propres objectifs (non, peindre toute une armée au niveau Golden Démon en quelques semaines, ce n'est pas possible pour le commun des peintres) et ne pas hésiter à tester diverses techniques. Toutes ne conviennent pas à tout le monde, soit parce qu'elles ne cadrent pas avec notre façon de faire et nos goûts, soit parce qu'elles sont trop compliquées pour nous à un instant donné.
Testez, faites-vous votre avis, retenez ce qui vous convient le mieux et adaptez-le à votre sauce. Et surtout, faites-vous plaisir.





Si vous voyez des précisions à apporter à ce tuto, des compléments à suggérer ou des questions, n'hésitez pas à me contacter.
Et pour finir, merci à mon copain Paps pour la relecture.



lundi 22 juin 2015

Indiegogo "Nappes de jeu" BattleFlag

Bon bon bon...

J'avais prévu un article sur les tapis de jeu que j'utilise, parce que c'est un sujet sur lequel je me suis posé pas mal de questions, et qu'un sujet y a récemment été consacré sur le WarFo. Oui mais voilà, David m'a pris de vitesse et a déjà lancé son Indiegogo !


(clique clique, viens chercher tapis !)


Eh bien, ce n'est pas grave, on s'adapte. L'article s'articulera autour de cette campagne de financement participatif, tout simplement.


Reprenons les choses au début.

Le jeu de figurines implique... des figurines. C'est quand même un peu la base du truc (même si quand on voit les pitous de certains, on est en droit de se poser des questions). Mais pas que.
Les jeux que nous pratiquons font appel à tout un tas d'accessoires, l'un des plus important étant la surface de jeu. Eh oui, c'est ce qu'on voit en premier, tout simplement parce que c'est grand. Alors quitte à ce que ça attire le regard, autant que ça soit agréable à regarder.
Quoi de plus évocateur qu'un beau champ de bataille comme cadre à nos affrontements miniatures ? Jouer à un jeu de combat spatial sur un fond étoilé, ça aura tout de suite plus de gueule que sur la nappe à fleurs de la cuisine, non ?


Oui mais pourquoi un tapis ?

Quand on pense table de jeu, traditionnellement on pense à la table en dur, allant de la simple planche avec du sable collé dessus à la superbe table en 3 dimensions représentant l'intérieur d'un donjon, le quartier d'une ville, ou un morceau de forêt.
Et c'est clair qu'une table de ce genre, ça a de la gueule.

Oui mais... déjà, à se faire, ça prend un peu de temps. Bon, comme tout dans notre hobby, mais ça peut jouer. Autre point important, ça prend en général un peu de place, et à ranger c'est pas toujours simple à moins d'avoir une pièce dédiée. Et enfin, à transporter, c'est pas la joie. La bouger d'une pièce à l'autre, ça va. Mais à rentrer dans le coffre de la twingo ou à embarquer dans le métro sans tout péter, ça devient un peu plus périlleux.

Sont donc apparues récemment des alternatives telles que les tapis de jeu imprimés. En général en bâche PVC, ils représentent un "sol" imprimé que l'on déroule et place sur une table. Il suffit alors d'ajouter quelques décors, et on a une table de jeu qui en jette.


(partie d'Eden en cours sur une nappe PVC réalisée par l'ami Vlad)


 Alors une nappe PVC c'est pratique, ça se transporte roulé dans un tube en carton, ce qui reste plus simple que de se trimbaler des plaques de 60 cm de large voire plus. Mais il reste quelques inconvénients.
C'est là qu'intervient David et sa gamme BattleFlag.


C'est quoi BattleFlag ?

BattleFlag est une nouvelle gamme de nappes de jeu... en tissus. Le principe est exactement le même que les bâches en PVC, on a ici une nappe avec un motif imprimé représentant un sol, sur laquelle on viendra poser ses décors et jouer.
Sauf que c'est cette fois du tissus, et pas du PVC. Et ça présente quelques avantages.

1) Le tissus peut être plié sans soucis. Si on appuie un peu trop fort, les plis risquent de marquer un peu, mais si cela venait à se produire pas de panique puisque vous pouvez tout simplement repasser votre nappe.
L'intérêt évidemment, c'est une plus grande facilité de transport. Une nappe de 180 x 120 cm en PVC, ça vous donne un tube de 120 cm de long. La même en tissus, sans forcer ça fait un carré de 30 cm de large qui rentre facilement dans le sac à dos ou dans la caisse des décors.

2) C'est plus léger. Alors certes, une nappe ne pèse pas bien lourd dans les deux cas, mais quand on organise un tournoi et qu'on doit transporter 15 tables de jeu, en PVC ça commence à peser (en dur je n'en parle même pas ^^ ). En tissus, ça revient à porter 15 nappes.

3) Ca brille moins. C'est peut-être un argument secondaire, mais quand on joue plusieurs heures sur une nappe en PVC avec la lumière qui se reflète dedans, c'est un peu usant.

Alors une impression sur tissus, voyons ce que ça donne.
Ici, la vue générale de la table lors d'une partie d'Eden avec mon frangin, avec la nappe Post-apo de 60x60. 



Même chose (et même nappe) avec notre dernière partie multijoueurs chez Esprit :


On voit bien que l'impression est lisible. On discerne nettement les différents types de sol tels que les pierres, les herbes, les gravats, on peut même observer des jantes de voitures à demi ensevelie (vers le centre) ainsi que la carcasse d'une grosse bestiole dans le coin en bas à gauche.


Alors soyons critiques, s'agissant de nappes en tissus, elles sont par définition tissées et quand on les regarde de très près, on distingue la trame. Du coup, comparé à une nappe PVC, on perd légèrement en netteté de l'image. Mais ça reste assez fin pour que l'impression soit lisible.
Voici une vue de plus près, prise au niveau des figurines :


Etant maintenant proche de la nappe, sa trame devient visible. Néanmoins, on distingue nettement les détails comme les petites pierres sur le sol ainsi que les jantes ensevelies.
Pour moi, tous les avantages des nappes en tissus compensent largement ce petit détail, surtout que quand on joue, on passe plus de temps à regarder la table "de dessus" que couché joue contre la nappe. Et puis ce rendu tissé, je le trouve plutôt agréable à l’œil en fait.



J'utilise pour ma part plusieurs de ces nappes de jeu en tissus depuis un an maintenant, et j'en suis très satisfait. 
J'ai fait ce choix quand j'ai commencé à jouer régulièrement en club. Mes premières parties là-bas ont été jouées sur des nappes de tissus unies (vertes, beiges, grises selon l'univers concerné), mais assez vite j'ai cherché à avoir quelque chose de mieux. Vu le temps passé sur mes figurines, elles méritent de se battre (et de mourir ^^ ) sur de beaux champs de bataille. Et c'est en rencontrant David sur une convention et en discutant avec lui que je me suis laissé convaincre.

Pour le moment c'est le meilleurs compromis que j'ai trouvé. Je prévois d'ailleurs d'en reprendre de nouvelles pendant cette campagne.


Ben oui, cette campagne alors ?

J'y viens, j'y viens.
Alors David est en train de créer des textures de divers types, qui toutes seront disponible dans tout un tas de dimensions allant du format escarmouche (60x60) au format Bataille (120x180) en passant par à peu près tout ce qui peut servir dans les divers jeux.
Voici un échantillon des différents motifs. L'article étant déjà suffisamment long et David ajoutant de nouveaux visuels au fur et à mesure, je ne présenterai pas tout, mais vous pouvez retrouver les visuels dans sa galerie ICI.

En escarmouche, j'ai déjà la nappe post-apo (celle qui est montrée sur les photos plus haut) et la sci-fi.
Du coup je me prendrais bien celle de la ville en ruine (pour Eden et Kolaps, miam) :



Et puis, il me faudrait une nappe pour Alkemy, ce qui me motiverait à faire des décors. Je me suis pas encore décidé, mais celle-là en 60x60 irait très bien :



On trouve aussi des champs de batailles dans des univers variés :







Et pour tous les adeptes de voyages intergalactiques (X-Wing, BattleFleet Gothic, Firestorm Armada et compagnie), il y a un assortiment de nappes spatiales de toute beauté :





En bref : il y en a pour tous les goûts.

Quel que soit le jeu concerné, il y a de grandes chances de trouver une nappe qui corresponde (surtout que d'autres sont prévus). En plus, les prix sont très corrects, et la grille tarifaire de l'indiegogo est faite de telle sorte que les tarifs soient dégressifs. Idéal pour les clubs de jeu, ou les groupes d'amis (surtout qu'en plus a divise les ports).

Si on ajoute que cette gamme est lancée par une toute petite boîte, qui a vraiment besoin de passer par des campagnes de financement participatif pour se développer, et que si ça marche ça va aider David à développer son jeu de figs, Kolaps, on a toutes les raisons de participer à la campagne.

Allez, je vous remets le lien :


lundi 15 juin 2015

Zoom sur : Alkemy

Deuxième article de la série "Zoom sur" avec Alkemy.
Pourquoi Alkemy ?
Parce que le week-end dernier je suis allé au Convention Day pour tenir une table de Red Button's Nation avec Esprit (je reparlerai de ce jeu). Et juste à côté de nous, il y avait les tables de démo Alkemy ainsi que leur stand.
Du coup je leur ai acheté quelques renforts, et ça m'a rappelé comme ce jeu était bien.

Alors c'est parti !


(clique-clique pour aller sur le site officiel)


Alors Alkemy, c'est quoi ?


Alkemy est un jeu de figurines dans un univers plutôt médiéval fantastique, qui a le bon goût de proposer des races originales. Ici point d'orques, de nains ou d'elfes.
Par contre on a une civilisation de félins humanoïdes en mode moyen orient avec des cimeterres et des turbans, une triade d'humains au style asiatique avec des ninjas et autres adeptes des arts martiaux, des tribus d'hommes animaux au mode de vie inspiré des tribus amérindiennes avec des plumes, des tomahawk et des manitous, et une faction moyenâgeuse d'hommes hybridés avec des végétaux (si si, dit comme ça ça surprend mais en fait ça rend bien).
Saupoudrez le tout avec des Djinns, des pirates et des serpents géants, et vous avez un aperçu des peuples de Mornéa. Avouez que ça apporte un peu de fraîcheur.

Des Aurloks piégés par des membres de la triade. 
(image tirée du site officiel)

Et le jeu ?

Ca va peut-être faire hurler les puristes de ces deux jeux, mais pour moi Alkemy d'une certaine façon pourrait être le pendant médiéval fantastique d'Eden. Alors évidemment, les deux jeux sont différents, mais ils partagent plusieurs points communs.
Par chance, ces points communs sont des qualités. Alors quels sont-ils ?

  1. Comme je l'ai dit un peu plus haut,Alkemy est un jeu d'escarmouche.
  2. Il se joue sur une surface réduite, ici 24 x 24 pas. Ce qui revient pratiquement à 60 x 60cm.
  3. On joue en activation alternée. Chaque joueur joue une figurine chacun son tour, avec un système de points d'action à dépenser. Il en résulte un jeu dynamique sans temps morts.
  4. Chacun joue une petite force, environ 6 à 8 figurines. C'est un peu plus qu'à Eden, mais ça reste assez léger.
  5. Ici point de livres d'armées, toutes les infos utiles sont sur des cartes de profil qui accompagnent les figurines. Cela permet notamment des sorties régulières pour toutes les factions, sans être assujetti à la publication d'un livre dédié à une faction.
  6. Le point le plus appréciable à mon sens : ce que j'appelle "le format starter". C'est très simple, pour jouer à Alkemy, il suffit d'un starter. Enfin, un par joueur. En effet dans un starter Alkemy, vous trouverez tout ce qui est nécessaire pour jouer. Et ça c'est génial. J'y reviens plus bas.


Voilà pour les points qui pour moi pourraient rapprocher ce jeu d'Eden. Mais bien évidemment, Alkemy a ses propres spécificités.
La première différence, celle qui me fait un peu rager, c'est qu'ici on ne peut rien pré-mesurer. Pour chaque action, aussi bien un tir qu'une charge, on estime ses distances avant de mesurer et de résoudre l'action. C'est rigolo... mais moi je suis absolument nul en estimation, une vraie catastrophe. Haha.

Autre particularité, qui surprend quand on est habitué à d'autres jeux (surtout ceux du leader anglais), toutes les parties se jouent au scénario. Les 2 joueurs ont une même mission à accomplir, avec des objectifs à remplir pour marquer des points.
On ne gagne JAMAIS à Alkemy en tuant toutes les figurines ennemies. Tuer est utile, évidemment, pour empêcher l'autre de remplir ses objectifs, ou permettre à nos propres troupes d'avoir le champ libre. Mais si à un moment donné l'un des joueurs n'a plus de figurines sur la table, la partie s'arrête sur une égalité.

L'un des trucs que je préfère à Alkemy est le système de résolution des combats. Celui-ci repose sur deux bonnes idées.
La première est l'utilisation de cartes de combat.
Cartes de combat
(image tirée du site officiel)

Avant de résoudre une attaque, chaque joueur choisit l'une de ses cartes et la place face cachée, avant de les révéler simultanément.
On a le choix entre trois cartes de combat différentes. Ces cartes ont un côté "pierre-papier-ciseau", chaque carte offrant un bonus contre l'un des autres cartes. En plus, on a une carte de parade qui sert comme son nom l'indique à renoncer à taper pour se protéger, et une carte "inactif" par laquelle on ne fait rien, ce qui permet de garder un point d'action pour plus tard par exemple.
La combinaison de ces cinq cartes donne un petit côté bluff sympa aux combats. 

L'autre originalité du système vient des dés de combat :

Dés de combat
(image tirée du site officiel)

Les dés de combat ont sur chaque face à la fois un chiffre et un symbole. Les valeurs servent à déterminer si on passe la défense adverse. Si c'est le cas, on regarde donc les symboles obtenus pour connaître les dommages infligés. Du coup, une attaque se résout en un seul jet de dés. C'est simple, intuitif et diablement efficace.

Les plus observateurs auront noté qu'on a des dés de 3 couleurs. Ces trois couleurs se retrouvent sur la barre de points de vie des combattants.
Les dés blancs sont des dés classiques, avec les symboles en plus. Les dés jaunes ne possèdent pas de 6. Il est donc plus difficile de blesser son adversaire qu'avec les dés blancs. On les utilise lorsque le combattant a reçu des blessures qui amènent sa jauge de vie dans la zone jaune. Enfin, les dés rouges n'ont ni 5 ni 6, on les utilise quand la figurine est gravement blessée.

Carte de profil et dés de combat
(image tirée du site officiel)


Enfin, puisqu'il s'agit d'un jeu med-fan, et comme le nom le laisse entendre, le jeu inclut de la magie appelée "Alchimie". Pour lancer des sorts, un Alchimiste devra ramasser des composants qui auront été placés sur la table en début de partie, ceux-ci servant de ressource pour fournir l'énergie nécessaire au mage.


Les starters :

Alors dans ces fameux starters dont je vous ai parlé, on trouve quoi ? On trouve ça (ici l'exemple du starter Avalonien) :


- Le livre de règles complet
- Des pions en carton
- Une réglette
- Des dés
- Assez de figurines pour jouer 180 points. L'intérêt et la force de l'offre étant que ces 180 points sont pile poil ce qu'on appelle le format "blitz" qui est le format le plus joué. On peut jouer avec plus de figurines si on en a envie, mais pour le format standard, le starter se suffit à lui-même.
- les cartes de profil associées à chaque figurine ainsi que les cartes de combat.
- et chez Alkemy, ils poussent le truc jusqu'à inclure les protèges-cartes et le feutre effaçable. Ils ont pensé à tout.

Le tout pour 35 euros. Oui, pour 35 euros, vous avez tout ce qu'il vous faut pour jouer.
A noter que les règles, les cartes de profil, les scénarios, sont disponible gratuitement en téléchargement.


Et les figurines ?

Eh bien les figurines sont vraiment pas dégueus. Il faut dire que la base de la gamme a été sculptée par des gens comme Jérémie Bonamant Teboul ou Allan Carrasco, alors ça aide. 
Chaque faction a une identité visuelle qui lui est propre. Une image valant tous les discours, voilà à quoi ça ressemble (images tirées du site officiel) avec pour chacune des 4 factions principales le contenu d'un starter :


Les Aurloks sont des hommes bêtes au look indien :



Les Avaloniens sont l'une des deux factions humaines :



Les Khalimans sont des hommes chats... au sens large, puisqu'on y trouve des lions, des tigres, des guépards... de bon gros matous !



La Triade de Jade :



A noter que si quatre factions peuvent sembler peu, il y a également des sous-factions. Par exemple, chez les Aurloks, chaque guerrier a l'apparence  d'un animal, qui correspond à son totem. On peut faire une bande composée uniquement de loups, ou d'aurochs, ou encore de crapauds.
De même pour Avalon, on peut jouer uniquement des templiers. Et pour la triade on peut jouer une force à thème ninjas/assassins.
Cela permet d'avoir une force thématique qui changera d'une bande "générique" de la faction de base, aussi bien visuellement parlant qu'au niveau du gameplay.

Voilà par exemple une bande de Walosi, les crapauds Aurloks :

(bande peinte par l'ami LiXa)


Enfin, au mois d'octobre un projet de crowdfunding sera lancé afin de pouvoir ajouter deux nouvelles factions au jeu.


En résumé, le pourquoi que c'est bien Alkemy :

Alkemy, c'est bien pour plusieurs raisons :
- on a un jeu med-fan qui sort des sentiers battus, avec des faction originales et variées
- les figs sont chouettes et agréables à peindre
- la mécanique du jeu est plaisante, avec notamment le système de combat que je trouve super
- le jeu encourage à jouer la mission, tuer tout le monde n'amènera jamais la victoire
- la communauté, bien que plus réduite que celles des grosses locomotives, est vivante et impliquée. L'équipe derrière tout ça organise régulièrement des tournois, le forum officiel propose régulièrement des concours de peinture, sans parler des "Chroniques" qui sont une campagne sur le long terme permettant de jouer plusieurs scénarios et d'en partager les résultats, etc.

En fait ce jeu a un gros défaut : je n'y joue pas assez. Va falloir remédier à ça. ^^